samedi 8 avril 2017

Le Sénat dit adieu à la décentralisation

Le Sénat dit adieu à la décentralisation!

 
Le National du 7 avril annonce que :
« Les Îles Cayimites, sixième section de la commune de Pestel, sont en passe de se hisser au rang de commune. Les sénateurs, réunis en séance plénière le jeudi 6 avril 2017, ont voté à l’unanimité la proposition de loi portant création de la commune des Îles Cayimites de l’arrondissement de Corail dans le département de la Grande-Anse. »


La commission « Intérieur, collectivités territoriales, développement frontalier et aménagement du territoire » a-t-elle un bureau technique d'experts qui lui a fait rapport sur l'impact catastrophique de la balkanisation de nos collectivités territoriales ? Sérieusement, oui: un cordonnier, un médecin, un géographe ou un informaticien peuvent avoir leurs opinions sur des choses aussi sérieuses que le redécoupage administratif du pays ou l'opportunité de procéder à une greffe cardiaque. Personnellement, c'est le médecin que j'écouterai si mon cœur flanche ! Pas n'importe quel médecin. Je ferais même appel à un panel de cardiologues; absolument pas au géographe! Le cordonnier a pourtant des outils aussi, certes; il ne m'ouvrira jamais la poitrine !

Le parlement doit savoir comment la balkanisation de nos collectivités territoriales TUE LA DÉCENTRALISATION! C'est un véritable désastre !

Pauvres citoyens des Cayemites qui y voient une bonne affaire pour eux !!!

La commune de Pestel était déjà trop petite et pauvre pour joindre les deux bouts. En 2012-2013, les recettes fiscales de Cette commune s’élevaient à l’équivalent de US$3 323 ! Quel sera le budget de la commune des Cayemites avec ses 5 000 habitants ?




Habitants pauvres qui plus est. Regroupés pour la plupart dans des villages de pêcheurs, surtout à Anse-à-Macon avec ses 2 500 habitants et Pointe sable qui en compte environ 1 500.

Au lieu de porter un mieux-être aux citoyens, cette loi ne fera qu'augmenter les dépenses administratives qui étaient déjà au dessus des moyens de Pestel, sans offrir de meilleurs services. Ce n’est pas en créant de nouvelles communes qu’on œuvre à l’Intérêt Général. L’État ne sert-il pas les citoyens de Port-au-Prince mieux que tous les autres ? Oui, ce Port-au-Prince avec son million d’habitants autrement mieux dotés que ceux des Cayemites !!!

Les députés auront-ils le courage d’arrêter le désastre qui ne profite qu’à de petits intérêts ?

samedi 4 mars 2017

Rédiger un compte rendu critique

Voici un guide pour la rédaction d'un compte rendu critique.

Le texte est tiré de la page web suivante :
GINGRAS, François-Pierre, « Le compte rendu critique », Cybermétho, aix1.uottawa.ca/~fgingras/cybermetho/modules/compterendu.html, 11 septembre 2019.


Rédiger un compte rendu suivi de remarques critiques

Les premiers essais de compte rendu critique prennent souvent la forme d'un compte rendu suivi de remarques critiques.
Cette approche permet d'éviter assez facilement de confondre ce que l'auteur a écrit (exposé du contexte, compte rendu) et ce que la critique en pense (critique interne, critique externe, conclusion).
Dans une telle approche, après la référence complète et exacte au document critiqué, on a quatre parties bien distinctes : (1) introduction (mise en contexte), (2) compte rendu, (3) critique interne et externe, (4) appréciation générale.
  1. L'auteur et le contexte de l'œuvre. On commence le compte rendu en présentant l'auteur, ses objectifs (cadre et origines de l'œuvre, public visé), y compris, le cas échéant, sa problématique et ses hypothèses. Un paragraphe suffit habituellement pour cette introduction.
  2. Le compte rendu. En résumant, on doit retrancher du texte tout ce qui est purement illustratif et anecdotique. En présence d'exemples, de souvenirs ou d'un récit, on s'efforce d'effectuer une synthèse afin de retrouver une réflexion et une intention démonstrative qui seules doivent figurer dans le compte rendu. En gros, il s'agit exclusivement de présenter non seulement le texte, mais la pensée de l'auteur. Dans cette partie, il faut s'abstenir d'exposer ses propres opinions. Il s'agit plutôt d'exposer les idées principales et les idées secondaires de chaque partie, en particulier, s'il s'agit d'un texte scientifique, le raisonnement et les arguments de l'auteur. Chaque paragraphe de cette partie correspond normalement à une idée distincte.
  3. La critique. La troisième partie du compte rendu comprend alors la critique interne et externe de l'œuvre. Il est souvent plus clair et parfois plus facile de diviser la critique en deux sections distinctes, critique interne et externe. Cependant, ceci peut entraîner des lourdeurs et des répétitions inutiles. Cette division n'est donc pas obligatoire.
    La critique interne porte sur la cohérence et la logique de l'ouvrage, l'aptitude des idées à retenir l'attention, la rigueur de l'argumentation, le choix des idées exposées, la forme et le style.
    La critique externe porte davantage sur l'œuvre dans son contexte On cherche alors à mesurer l'apport du texte à l'avancement d'une idée... Il est utile de recourir à d'autres auteurs et de faire appel à d'autres données, à d'autres faits que ceux mentionnés par l'auteur.
    La créativité et le sens critique doivent inspirer une présentation intéressante et différente pour chaque texte étudié. Chaque paragraphe de cette partie correspond normalement à une idée distincte.
  4. L'appréciation générale. On termine par un court paragraphe faisant ressortir l'intérêt général de l'œuvre, ses principaux mérites et ses principales faiblesses.

Extrait de :
GINGRAS, François-Pierre, « Le compte rendu critique », Cybermétho, aix1.uottawa.ca/~fgingras/cybermetho/modules/compterendu.html, 11 septembre 2019.